L’Explication de Jésus sur Pourquoi le Tourment Éternel en Enfer Est-Il Juste
Paul explique comment les enseignements moraux de Jésus montrent que la doctrine de l’enfer est juste, et en conséquence pourquoi Jésus a enseigné la doctrine.
Publication Texte: 30 Mai 2020
Publication Audio: 5 décembre 2022
Publication Vidéo: 3 décembre 2022
L’une des plus grandes objections à la foi chrétienne est la doctrine que Dieu va condamner des personnes à l’enfer pour l’éternité. Beaucoup de fois, nous, êtres humains, avons du mal avec la question suivante: Comment un Dieu si aimant peut-il permettre aux êtres humains de causer des douleurs et des souffrances terribles aux uns et aux autres sur terre, mais la doctrine de l’enfer rend encore plus difficile le fait de croire que Dieu est bon. Une grande partie de la douleur et de la souffrance sur terre se produit quand une personne fait du mal à quelqu’un d’autre, donc quelqu’un pourrait essayer de dire que Dieu peut encore être bon car il tolère et permet seulement le mal. Il n’est soi-disant pas la personne qui cause directement le mal. Or, que cette ligne de pensée réussisse à exonérer Dieu ou non, elle ne s’applique pas à la conception traditionnelle de l’enfer. En enfer, Dieu est celui qui cause activement la douleur et la souffrance; il ne permet pas seulement à quelqu’un d’autre de causer la douleur et la souffrance.
En plus de cela, la douleur et la souffrance que nous éprouvons sur terre se limite à cette courte vie. Mais la douleur et la souffrance de l’enfer sont infinies. Même si nous réfléchissions à certaines raisons pour lesquelles un Dieu aimant pourrait permettre le mal et la souffrance pour un temps limité, certaines de ces raisons pourraient ne pas s’appliquer à lui lorsqu’il cause de la douleur et souffrance pour l’éternité. Donc, si le problème de la douleur et de la souffrance dans ce monde est un obstacle majeur pour certains pour croire en la foi chrétienne, la doctrine de l’enfer serait une encore plus grande barrière.
Or, nous ne pouvons pas accéder et parcourir le royaume des morts et confirmer de nos propres yeux que l’enfer existe réellement, donc si l’enfer est un si grand obstacle pour croire en la foi chrétienne, pourquoi les chrétiens croient-ils en la doctrine? Une des principales raisons pour lesquelles les chrétiens croient à la doctrine de l’enfer est que Jésus l’a enseigné, et Dieu a montré qu’il a approuvé ce que Jésus a enseigné en ressuscitant Jésus d’entre les morts. Mais si Jésus enseignait la doctrine de l’enfer, est-il possible qu’il ait aussi expliqué pourquoi il pensait que la doctrine de l’enfer est juste? Je pense que si nous regardons ce qu’il a enseigné, nous pouvons effectivement trouver, éparpillé parmi les différents enseignements qu’il a donnés, une explication de pourquoi il pensait que la doctrine de l’enfer est juste.
La réponse courte à cette question est que Jésus a enseigné que nous méritons la punition éternelle parce que nous avons péché, mais quelqu’un pourrait faire objection en disant que la punition éternelle en enfer est une punition démesurée pour nos péchés limités ici sur terre. Comment peut-il être juste qu’un péché de grandeur finie justifierait une quantité infinie de souffrance en enfer? Comment quelqu’un peut-il penser que, si vous avez vécu une vie en apparence modèle, si vous n’avez jamais commis de crimes terribles, si vous avez même vécu ce que beaucoup appelleraient une bonne vie, vous méritez d’être envoyé en enfer pour toujours?
Superficiellement, je peux sympathiser avec quelqu’un qui ressent cela, mais Jésus nous donne en fait trois principes de philosophie morale qui devraient nous amener à considérer la question différemment. Je pense que ces trois principes sont clairs et vrais, que Jésus les ait enseignés ou non. Je pense aussi que ces principes de la philosophie morale nous fournissent un argument en trois parties qui montre qu’un péché de grandeur finie sur terre peut en effet mériter la punition éternelle. Donc, avant de rejeter la doctrine de l’enfer comme ridicule, insultante ou blessante, donnons à Jésus une pleine audience et envisageons l’explication de Jésus qui explique pourquoi la doctrine du tourment éternel en enfer est juste.
Commençons par les trois principes de la philosophie morale que Jésus a enseignés et regardons aussi chaque partie de l’argument qui correspond à chaque principe. Après avoir examiné les trois principes et les trois parties de l’argumentation, nous examinerons chacun d’eux en détail. Voici les principes et l’argument en trois parties qui prouvent que l’enfer est juste:
1. Nous sommes moralement coupables non seulement pour les péchés que nous avons commis extérieurement dans notre vie, mais aussi pour les péchés que nous commettrions si nous étions placés dans des circonstances différentes. Ainsi, nous sommes coupables non seulement pour les péchés particuliers que nous avons commis, mais aussi pour les autres péchés que nous aurions commis si la situation avait été changée en une situation dans laquelle notre cœur égoïste et mauvais aurait choisi ces péchés.
2. Nous sommes soit complètement droits, soit complètement méchants à un moment donné; nous ne pouvons pas nous engager à faire le mal dans un domaine et à faire le bien dans d’autres domaines en même temps. Ainsi, dans les moments où nous avons commis le péché, il n’y a pas d’autre péché, aussi grand ou horrible, que nous n’aurions pas commis à ce moment-là si la situation était changée en une où l’analyse coût/bénéfice de notre cœur égoïste favoriserait ce péché. Si nous sommes coupables de tous les péchés que nous commettons (principe #1), alors commettre un péché nous rendrait coupables de commettre tous les autres péchés (principe #2).
3. Le péché est aveugle aux conséquences pour les autres. Ainsi, il n’y a pas de limite au nombre de personnes que nous aurions blessées ou la quantité de mal que nous aurions fait pendant ces autres péchés que nous aurions commis et pour lesquels nous sommes moralement coupables. Il n’y a donc aucune limite à la punition que nous méritons, car toute punition donnée en enfer trouverait sa justification dans les personnes que nous aurions blessées et/ou le mal que nous aurions fait.
C’est l’argument pour expliquer pourquoi le tourment éternel en enfer est juste, mais nous n’avons pas encore vraiment regardé de plus près ce que Jésus a enseigné et comment cet enseignement justifie les trois parties de l’argument. Faisons ça maintenant.
Le premier principe de la philosophie morale que Jésus a enseigné est qu’un homme est coupable non seulement pour les péchés qu’il a commis extérieurement dans sa propre vie, mais aussi pour les péchés qu’il commettrait s’il était placé dans des circonstances différentes. Il est courant de penser que nous ne sommes coupables d’un crime que lorsque nous sommes effectivement mis dans une situation où nous commettons physiquement ce crime dans le monde extérieur, et donc notre tendance humaine serait de penser que les gens qui ont commis des crimes horribles méritaient une punition pour ces crimes seulement après que les crimes aient été commis dans le monde extérieur.
Mais Jésus ne partageait pas ce point de vue, et une petite réflexion montre que Jésus avait clairement raison. Jésus a dit que si un homme regarde une femme avec convoitise, alors il a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur (Mt. 5:27-28). Jésus a indiqué que, bien qu’il ait été dit dans le passé de ne pas commettre de meurtre, même un homme qui haïssait son frère dans son cœur serait soumis à un jugement (Mt. 5:21-22). L’homme regarde l’apparence extérieure et les actions, mais Dieu regarde le cœur, et à juste titre (1 Sam. 16:7).
Jésus reconnaît ici une vérité qui devrait être claire pour nous tous. Si j’ai l’occasion de voler une voiture, et si la seule raison pour laquelle je ne vole pas la voiture est parce que j’ai peur de me faire prendre, alors l’engagement ultime de mon cœur est égoïste et mauvais. Je volerais la voiture parce que mon allégeance ultime est pour moi au-dessus de ce que je connais qui est juste, mais parce que le coût pour moi de se faire attraper semblent l’emporter sur les avantages, cette allégeance égoïste à moi-même m’empêche aussi de voler la voiture. Dans les deux cas, que je vole la voiture ou non, ma décision est l’expression de la même mauvaise intention de mon cœur de me mettre au-dessus de ce que je sais qui serait juste.
Je suis engagé dans mon cœur à satisfaire mes propres désirs, même si ces désirs sont mauvais. L’engagement interne de mon cœur est exactement le même si je vole la voiture ou si je ne la vole pas. Puisque la culpabilité morale d’un homme est déterminée par le caractère des intentions de son cœur et non par ses circonstances extérieures, cela signifie que je suis coupable de voler la voiture tant qu’il y a des circonstances extérieures dans lesquelles je le volerais. Autrement dit, tant que l’engagement interne de mon cœur est pour moi au-dessus de ce que je connais de juste, alors je suis coupable de voler la voiture.
Il en va de même pour les autres péchés. L’homme qui désire une femme est coupable d’avoir commis un adultère avec elle parce que les intentions et les engagements de son cœur sont tels qu’il commettrait cet acte si l’analyse coûts/bénéfices de sa situation extérieure changeait. Les engagements égoïstes de son cœur le feraient commettre l’acte dans les circonstances adéquates, mais ces mêmes engagements égoïstes l’empêcheraient de le faire s’il pense que le prix à payer serait trop élevés. Puisque sa culpabilité morale est déterminée par les intentions de son cœur et non par ses circonstances extérieures, il est coupable d’adultère même s’il n’accomplit jamais ce péché dans le monde extérieur.
Sa vie extérieure apparemment "morale" est le résultat direct de son cœur intérieur égoïste et mauvais. C’est pourquoi il est essentiel que nous examinions ce que nous avons fait ou n’avons pas fait dans notre cœur plutôt que de simplement regarder ce que nous avons fait ou pas dans le monde extérieur. Les péchés pour lesquels nous sommes coupables sont ce que nous aurions fait si la situation était différente et que l’analyse coûts/bénéfices d’un péché avait changé. C’est le premier principe de la philosophie morale que Jésus a enseigné, et cela signifie que nous avons tous fait beaucoup plus de mal que nous voudrions l’admettre.
Or, vous pourriez être prêt à admettre que vous êtes moralement coupable d’un péché particulier parce que vous auriez commis ce péché si les avantages avaient dépassé les coûts. «Mais», pourriez-vous dire, « juste parce que j’aurais commis ce seul péché, cela ne signifie pas que j’aurais commis d’autres péchés ni que j’aurais commis des actes vraiment horribles. Peut-être que les dictateurs impitoyables qui tuent des millions de personnes méritent l’enfer, mais je ne suis pas coupable de ces actes horribles juste parce que je serais prêt à dire un petit mensonge à mon patron si ce mensonge sauverait mon travail, non?
Voici où nous arrivons au deuxième principe de la philosophie morale que Jésus a enseigné, et la deuxième partie de l’argument qui explique pourquoi le tourment éternel en enfer est juste: Vous êtes soit complètement droit ou complètement mauvais à tout moment donné; vous ne pouvez pas vous engager à faire le mal dans un domaine et à faire ce qui est juste et droit dans d’autres domaines en même temps. Ce principe peut être vu dans l’enseignement de Jésus dans la façon dont il sépare l’humanité à plusieurs reprises en seulement deux groupes. Il se réfère aux méchants et aux droits, les justes et les injustes, les moutons et les chèvres (Mt. 25:31-46), la maison construite sur la roche et la maison construite sur le sable (Mt. 7:24-27), le blé et les mauvaises herbes (Mt. 13:24-30), le bon poisson et le mauvais poisson (Mt. 13:47-50), le bon arbre et le mauvais arbre (Mt. 7:17-20). Jésus relie souvent ces désignations au destin éternel des gens. Il ne laisse pas de place pour un troisième groupe. Vous êtes soit droit ou méchant, soit bon ou mauvais, soit juste ou injuste.
Si nous regardons de plus loin, nous pouvons voir que Jésus parle ainsi car il est impossible que le cœur soit divisé dans son allégeance. Un homme qui tolère un péché, aussi petit soit-il, démontre que la raison pour laquelle il ne commet pas de grands péchés ou d’autres péchés n’est pas qu’il s’engage à faire le bien. Son soi-disant petit péché montre qu’il n’a pas un tel engagement à faire le bien. S’il était déterminé à toujours faire ce qui est juste, alors il ferait toujours ce qui est juste, et ne tolérerait aucun péché, aussi grand ou petit soit-il.
Mais quand un homme pèche, il y a autre chose qui commande sa plus haute allégeance. Cela peut être une bonne santé. Cela peut être le sexe, ou l’argent, ou le pouvoir, ou le plaisir, ou la célébrité. Mais quoi que ce soit, il sera concentré sur lui-même. Si c’est le pouvoir, c’est le pouvoir pour lui-même. Si c’est de l’argent, c’est de l’argent pour lui-même. Ainsi, quand un homme pèche, la racine de ce péché est en fin de compte l’égoïsme, et la personne qui accepte même un péché, quel qu’il soit, aussi grand ou petit qu’il semble, montre qu’il a un plus grand engagement envers lui-même qu’envers ce qui est juste. Ou plus exactement, il montre qu’il n’a aucun engagement à ce qui est juste, mais qu’il est totalement engagé envers lui-même.
C’est à la lumière de cela que Jésus a dit que si l’œil d’un homme était unique, c’est-à-dire si son œil était bon, tout son corps serait plein de lumière, mais si l’œil d’un homme était mauvais, alors tout son corps serait rempli d’obscurité (Mt. 6:22-23). Dans le verset suivant, Jésus dit que personne ne peut servir deux maîtres. Soit il haïra l’un et aimera l’autre, soit il sera dévoué à l’un et méprisera l’autre (Mt. 6, 24; Lc. 16, 13). L’évangile de Luc a fondamentalement la même déclaration, mais Jésus déclare aussi que vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. Bien sûr, personne ne sert l’argent. L’argent est simplement la façon dont vous pouvez obtenir des choses pour vous-même. Ainsi, dans l’Évangile de Luc, Jésus dit essentiellement que vous ne pouvez pas servir Dieu et vous servir en même temps. L’égoïsme est incompatible avec l’amour de Dieu. Elle est également incompatible avec l’amour des autres.
Ainsi, Jésus ne donne que deux options: soit un homme est complètement consacré à ce qui est saint et droit, soit un homme est complètement égoïste. Il n’y a pas de terrain d’entente, ni de mélange d’égoïsme et de justice. Cela explique pourquoi Jésus sépare si souvent l’humanité en seulement deux groupes de personnes.
C’est aussi pourquoi je conclus que lorsque nous commettons un péché, il n’y a pas d’autre péché, si grand ou mauvais soit-il, que nous ne commettrions pas si la situation avait changé. Et si commettre un péché signifie que nous commettrions tous les autres péchés si mis dans les circonstances adéquates, alors commettre un péché signifie que nous serions coupables de tous ces autres péchés selon le premier principe de la philosophie morale de Jésus que j’ai examiné plus tôt.
Permettez-moi d’essayer d’expliquer cette conclusion d’une différente façon. Si notre cœur est complètement égoïste ou complètement juste à un moment donné, et si l'essence même de notre choix de commettre un seul péché est de nous faire notre plus haute et unique allégeance au-dessus de ce que nous connaissons être juste, alors pour tout autre péché particulier, la raison pour laquelle nous ne commettons pas cet autre péché ne peut pas être que nous sommes engagés à faire ce qui est juste. Nous avons déjà rejeté un tel engagement à l’égard de ce qui est juste en choisissant de faire de nous-mêmes notre plus haute allégeance.
La raison pour laquelle nous ne commettons donc pas d’autres péchés, c’est que soit nous n’en avons pas la possibilité, soit les coûts sont plus élevés que les avantages. Mais nous avons déjà vu que ne pas avoir la possibilité de commettre un péché ne nous rend pas innocents de ce péché, car selon le premier principe de la philosophie morale, nous sommes moralement coupables des péchés que nous commettrions si nous étions mis dans les circonstances adéquates. Il en va de même si nous avons la possibilité de commettre le péché, mais que nous choisissons de ne pas le commettre parce que le prix à payer pour cet action est plus élevé que les avantages. Dans ce cas, les intentions égoïstes de notre cœur sont toujours prêtes à commettre l’acte, et nous aurions seulement besoin d’être mis dans une situation différente dans laquelle les avantages pour nous sont plus grands que le prix à payer. À ce moment-là, notre égoïsme ferait en sorte que nous choisirions ce péché. En bref, si nous sommes coupables de ce que nous ferions si nous étions placés dans des circonstances différentes, alors lorsque nous commettons un péché particulier, nous sommes également coupables de tous les autres péchés, y compris les péchés vraiment horribles. Cela signifie que lorsque nous commettons un péché, nous sommes tout aussi coupables que les dictateurs et les fous qui ont commis des atrocités dans le passé. Or, je reconnais que cette conclusion pourrait ne pas sembler juste à première vue, mais il suit logiquement de ces deux premiers principes de philosophie morale que Jésus a enseignés, principes qui sont clairement vrais. Quand nous commettons un péché, qu’il soit petit ou grand, alors à ce moment-là, nous sommes aussi coupables que Hitler, ou Staline, ou tout autre tyran que nous pouvons nommer.
Ceci est fondamentalement ce que Jacques, le frère de Jésus, a dit quand il a indiqué que celui qui viole la loi morale de Dieu à un moment donné, est coupable de briser tout cela (Jacques 2:10). Or, Jacques n’est pas Jésus, mais Jacques était le frère de Jésus. Comme son frère, Jacques a connu Jésus personnellement pendant possiblement des décennies et avait beaucoup plus de connaissance de ce que Jésus pensait que nous avons. Il était également chef de l’église de Jérusalem et avait accès à ceux qui voyageaient avec Jésus pendant les années de son ministère. Si Jacques dit qu’enfreindre la loi de Dieu à un moment rend une personne coupable de tout enfreindre, alors c’est une preuve pour soutenir l’affirmation que Jésus pensait la même chose.
Si vous trouvez difficile de croire qu’un péché apparemment petit vous rend moralement coupable pour tous les pires crimes que les humains ont commis, ou si vous vous moqueriez ou seriez offensé par la prétention que vous infligeriez un mal et une souffrance énormes aux autres, pensez un instant avec moi aux gens qui auraient pensé la même chose avant de faire face à des situations de grand mal. L’histoire est parsemée d’exemples de personnes supposément honnêtes qui auraient également été offensées par l’affirmation qu’elles commettraient des maux horribles. Mais vous savez quoi? Leur situation a changé. Les avantages égoïstes de faire ce qui est juste ont été supprimés. Ils auraient payé une énorme pénalité pour avoir refusé de faire ce qui est mal. Dans cette nouvelle situation, reconnaissant que les coûts de faire ce qui est juste actuellement l’emportent sur les avantages, ils ont en fait des maux horribles.
L’Allemagne, par exemple, avait beaucoup de citoyens cultivés et supposément bons avant la montée d’Hitler, et si vous leur aviez demandé s’ils commettraient des crimes horribles sur d’autres êtres humains, ils se seraient probablement moqués de cette idée et en auraient été offusqués. Mais c’est ce qui s’est passé. Hitler est arrivé au pouvoir, et les citoyens allemands eux-mêmes ont fait face à une situation différente dans laquelle ils seraient punis ou tués pour avoir refusé de suivre les atrocités commises par le régime hitlérien. Faire ce qui était juste leur aurait coûté leur vie ou la perte de ce qui leur était cher, et ils ont donc commis des maux horribles car ils étaient égoïstes.
La même dynamique se produit à d’autres époques de génocide dans l’histoire de l’humanité où ceux qui possèdent des armes ou du pouvoir disent aux autres qu’ils doivent tuer ou être tués, ou faire un grand mal ou subir le coût de ne pas faire ce grand mal. Pensons aux Khmers rouges, aux Tutsis contre les Hutus et à d’autres exemples de génocide. Autrefois, des citoyens respectables ont été entraînés dans le trafic de drogue ou la prostitution alors que les menaces d’un cartel de la drogue ou d’un gang faisaient en sorte qu’il était coûteux de faire ce qui est juste. À un niveau moins sérieux, combien d’employés trafiquent les chiffres ou déforment la vérité parce qu’un patron dominateur les punira s’ils ne le font pas, ou parce qu’ils manqueraient une prime s’ils disaient la vérité?
Ce sont tous des exemples dans lesquels ce que nous connaissons être juste est sacrifié car les coûts pour nous dépassent les avantages. Ces exemples font un remarque. Si nous pouvons être achetés à un prix quelconque, aussi élevé soit-il, alors nous sommes égoïstes. Nous ferions des maux horribles; c’est simplement que le coût de ne pas le faire n’est pas encore assez élevé. Ma question est la suivante: avez-vous un prix auquel vous choisiriez de commettre un acte horrible? Arrêtez-vous un instant avant de rejeter la question par un simple «non». Supposons qu’un gouvernement impitoyable, militaire, ou gang vous dise de commettre un acte horrible. Supposons que, si vous refusez, cela menace de torturer, de piller et de tuer votre femme et vos enfants, et de vous soumettre à la torture et à la misère pour le reste de votre vie avant de finalement vous tuer. Pouvez-vous vraiment dire que vous ne céderiez pas et que vous n’accepteriez pas de commettre l’acte horrible que le gouvernement, les gangs ou les militaires veulent que vous commettiez? Le seul espoir que j’ai pour moi-même ou pour vous dans une telle situation est que nous aimerions quelque chose ou quelqu’un en dehors de ce monde plus que nous aimons tout ce que le monde a à offrir, quelque chose ou quelqu’un qu’aucun gouvernement ou malfaiteur ne peut nous enlever. Je ne connais qu’une personne ou une chose au-delà de ce monde qui est capable de me faire l’aimer plus que tout ce que je pourrais perdre dans ce monde. C’est mon Sauveur Jésus-Christ, qui est entré dans ce monde pour mourir à cause de mes péchés afin que je puisse vivre avec lui pour l’éternité avec un corps ressuscité parfait qu’aucune personne ou gouvernement maléfique ne peut toucher. Quel amour avez-vous à quelque chose au-delà de ce monde qui vous empêcherait de commettre un acte horrible si un militaire, un gouvernement ou un gang menaçait de vous enlever tout ce qui vous tient à cœur dans cette vie? Si cet amour n’est pas Jésus-Christ, je ne vois aucune autre chose ou personne en dehors de ce monde qui puisse capturer les affections de votre cœur au point de vous empêcher d’avoir un prix auquel vous commettriez des actes horribles. En bref, vous et moi - nous avons tous les deux besoin de Jésus-Christ.
Jusqu’à maintenant, j’ai utilisé l’enseignement de Jésus pour montrer que nous sommes moralement coupables à la fois pour les péchés que nous commettons dans le monde extérieur et aussi pour les péchés que nous commettrions si nous étions placés dans des circonstances différentes. J’ai également argumenté de l’enseignement de Jésus que commettre un péché nous rend coupables pour tous les autres péchés. Mais même si vous étiez convaincu de ces deux points, vous pourriez encore ne pas être convaincu que tous ces péchés méritent une punition éternelle. Oui, nous serions coupables d’un grand nombre de péchés, mais nous avons toujours qu’une vie à grandeur finie. Comment les péchés d’une vie à grandeur finie pourraient-ils mériter un châtiment infini?
Ceci nous amène au troisième principe de la philosophie morale que Jésus a enseigné: Le péché est aveugle aux conséquences pour les autres. Supposons qu’un homme ait causé une grande douleur à une seule personne afin d’obtenir de l’argent, du sexe, ou du pouvoir, ou quelque chose d’autre qu’il désire. Qu’est-ce qui l’empêcherait de blesser deux personnes pour obtenir la même chose? ou deux mille? ou deux milliards? S’empêcherait-il de faire du mal à deux milliards de personnes simplement parce qu’il se soucie de faire ce qui est juste? Non. Cela ne peut pas être ça, car sa décision de causer beaucoup de douleur et de mal à une personne montre déjà qu’il n’a aucun engagement à faire ce qui est juste. Il est dévoué à lui-même. Il est égoïste, et cet égoïsme, en se concentrant sur lui-même, est aveugle au nombre de personnes à qu’il fait du mal ou blesse, aveugle aux conséquences pour les autres, et a son plus haut engagement envers lui-même au-dessus du bien de tous les autres.
Jésus a reconnu cette cécité du péché aux conséquences pour les autres dans l’Évangile de Luc (16:10). Dans celui-ci, il dit : « Celui à qui on peut faire confiance avec très peu peut être de confiance aussi avec beaucoup, et celui qui est malhonnête avec très peu sera aussi malhonnête avec beaucoup. » Le point qu’il essaie de faire ici est qu’une personne qui est prête à faire quelque chose de mal sera toujours prête à faire ce mal, même si le mal qui est fait aux autres est augmenté. Il en va de même pour quelqu’un qui s’engage à bien faire. Si les avantages égoïstes de faire le mal sont augmentés, l’homme juste fera toujours ce qui est juste parce que son engagement est de faire ce qui est juste à tout prix. Le cœur humain ne change pas de caractère si les enjeux sont soulevés, et l’égoïsme n’est pas abandonné lorsque les conséquences négatives sur les autres sont multipliées.
Ce principe de la philosophie morale est pertinent à la question de savoir si une personne ayant une vie finie sur terre peut mériter la punition éternelle, et même pertinent pour la doctrine chrétienne traditionnelle selon laquelle un seul péché mérite la punition éternelle. S’il est vrai que l’homme qui fait du mal à une personne ferait du mal à un nombre incalculable de personnes, qu’un homme qui est malhonnête avec peu serait malhonnête avec beaucoup, car son péché est aveugle aux conséquences pour les autres, cela devrait montrer clairement que la doctrine chrétienne de l’enfer est juste.
Supposons que nous méritions une seule journée de punition pour chaque personne que nous aurions blessée. Il pourrait même s’agir d’une minute ou d’une seconde; le fait d’imposer une peine plus courte ne changerait pas grand-chose à mon argument. Mériterions-nous une journée de punition? Oui, parce que nous avons péché contre une personne. Mériterions-nous mille jours de punition? Oui, parce que nous aurions quand même commis le même péché, même s’il a causé du tort à mille personnes, et nous sommes moralement coupables des péchés que nous commettrions si nous étions placés dans une situation différente où notre péché toucherait mille personnes. En fait, quel que soit l’entier positif que vous proposez pour le nombre de personnes que nous blesserions, nous aurions encore blessé ce nombre de personnes en raison de la cécité de notre péché aux conséquences pour les autres, lorsque la nature du péché est de se concentrer sur soi-même et d’ignorer les autres.
Ceci est pertinent car la souffrance que l’on éprouve en enfer sera toujours une quantité finie de souffrance. L’objection qu’un enfer infini est une punition injuste pour un acte fini est basée sur une équivoque du mot 'infini', parce que même la souffrance de l’enfer, bien qu’elle ne finisse jamais, sera toujours une quantité finie et une durée finie. Parce que l’expérience de l’enfer d’une personne a eu un commencement dans le passé, la souffrance de l’enfer pour cette personne ne sera jamais une durée infinie réelle (tout ce que l’on pense concernant la question philosophique de savoir si les infinités réelles sont même possibles). Choisissez n’importe quel point dans le futur que vous voulez, et la distance entre ce point et le point où la personne est entrée en enfer sera toujours un nombre fini. Et puisque, quand nous avons péché, nous aurions fait tant de mal à tant de gens pour justifier la punition de ce temps limité, il n’y a aucun point dans l’existence d’une personne en enfer où sa punition ne serait pas justifiée.
Si la loi biblique de lex talionis (œil pour œil, dent pour dent) est un principe légitime de justice pour nos choix moralement mauvais, et il est juste, alors la cécité de notre péché aux conséquences pour les autres, un égoïsme qui resterait quel que soit le nombre de personnes blessées, signifierait que notre souffrance sur la terre et la souffrance d’une grandeur sans fin mais toujours finie en enfer serait une juste conséquence du péché.
Cela ne veut rien dire du fait qu’une personne qui pèche sur la terre continuera à pécher en enfer aussi longtemps que la personne est là. Pécher ainsi perpétuellement en enfer augmenterait continuellement la punition que la personne mérite. Ainsi, même si mon argument en trois parties sur la façon dont un péché mérite une punition sans fin échouait, l’enfer serait toujours aussi longtemps que ceux qui sont en enfer continuent à pécher perpétuellement. Ce sont donc les trois principes de la philosophie morale que Jésus a enseigné, et c’est l’argument en trois parties basé sur ces principes qui montre que l’enfer est juste. C’est une vérité inconfortable, mais je ne veux pas laisser l’impression que Dieu est simplement concentré sur nous donner ce que nous méritons sans aucun désir de nous sauver de cette punition. Ici, à la fin, je voudrais prendre un peu de recul par rapport à la question de savoir si le tourment éternel de l’enfer est juste à la question de la douleur et de la souffrance que nous vivons dans ce monde. Pourquoi Dieu permet-il tant de douleur et de souffrance sur la terre? Dieu pourrait avoir un million de raisons pour lesquelles il permet différents maux dans ce monde, et je peux regarder certaines de ces raisons une autre fois. Mais pour l’instant, j’aimerais me concentrer sur une de ces raisons. La vérité est que la punition sans fin de l’enfer est bien pire que la douleur et la souffrance que nous éprouvons sur la terre, et une raison pour laquelle Dieu nous donne un petit avant-goût sur la terre de ce que nos péchés méritent réellement est que Dieu veut nous sauver de la pleine étendue des conséquences pour le péché en enfer.
Pensez un instant avec moi aux médecins et aux professionnels de la santé qui administrent les vaccins, et même s’il y a une certaine controverse à ce sujet, supposons pour l’instant que les vaccins sont sûrs. Pourquoi les médecins et les professionnels de la santé administrent-ils des vaccins? Lorsque vous êtes vacciné, cela peut causer des effets indésirables. Vous pouvez avoir de la fièvre. Vous pouvez avoir des douleurs corporelles. Pourquoi devrions-nous nous incommoder avec ces symptômes? La raison en est que si vous ne laissez pas votre corps passer par le processus inconfortable mais court de reconnaître un virus mort pour ce qu’il est maintenant, votre corps peut éprouver un processus plus long et beaucoup plus douloureux si elle rencontre un vrai virus plus tard.
La situation est similaire pour la douleur et la souffrance. Si la vie était facile, beaucoup d’entre nous sentiraient un besoin beaucoup plus faible pour Dieu ou pour la rédemption, et nous ne voulons pas admettre que nous sommes aussi mauvais que ces gens qui ont commis des crimes horribles. Cependant, Dieu ne veut pas que nous vivions avec un mensonge, surtout quand ce mensonge nous empêche de venir à Lui pour la vraie rédemption et le salut. Dieu laisse la mort et d’autres maux régner sur ce monde pour la même raison que nous obtenons des vaccins. Tout comme nous donnons des vaccins pour que le corps reconnaisse un virus pour ce qu’il est, Dieu permet à la souffrance et au mal de nous pousser pécheurs à reconnaître notre péché pour ce qu’il est et la punition que ce péché mérite. Le mal et la souffrance nous ramènent constamment à la question du pourquoi. Cela nous amène à chercher une réponse à pourquoi le créateur de l’univers permettrait un tel mal et une telle souffrance. Ce que Dieu désire, c’est que notre recherche nous conduise à la vérité que nous méritons non seulement la douleur et la souffrance de cette vie, mais une quantité sans fin de souffrance dans la prochaine vie. Si nous reconnaissons cela, alors nous chercherons un sauveur, qui est exactement ce que Dieu a fourni et ce qu’il veut que nous recevions avant que le jour du jugement final vienne et qu’il ne soit trop tard. Si nous pensons que les médecins terrestres sont bons pour nous causer une petite quantité de douleur pour éviter une plus grande douleur, combien plus grand devrions-nous penser que le docteur céleste est bon quand il donne une douleur finie pour éviter la douleur sans fin?
Bien sûr, si nous n’avons pas de solution pour l’être mauvais que nous sommes, ni de moyen pour que nos péchés soient pardonnés, et si cela signifie que nous sommes coupables devant le créateur de l’univers, souvent, ce qui semble être une solution plus facile psychologiquement est juste de nier notre méchanceté et notre culpabilité et donc dire que Dieu est injuste pour nous permettre de faire l’expérience du mal et de la souffrance dans ce monde. Mais Dieu nous offre un moyen d’être sauvés, et il combattra donc un tel mensonge pour nous pousser à trouver un sauveur. Une personne malade n’acceptera pas l’aide d’un médecin si cette personne pense qu’elle est en bonne santé, et donc Dieu permet la douleur et la souffrance dans sa tentative de pousser les gens à reconnaître leur péché et leur faiblesse et ainsi de venir à Lui pour la guérison. La douleur et la souffrance sont donc comme ce que C. S. Lewis a dit: «Dieu nous murmure dans nos plaisirs, parle dans notre conscience, mais crie dans nos douleurs. C’est son mégaphone pour réveiller un monde sourd.» Le salut est un cadeau gratuit que vous ne gagnez pas. C’est précisément quand vous admettez qu’il n’y a rien de moralement bon en vous, quand vous admettez que vous avez besoin d’un médecin, que Dieu changerait votre cœur et mettrait son Esprit en vous. Vous venez d’abord à la croix et à la miséricorde de Dieu, et c’est Lui qui vous rend saints et qui purifie votre cœur. Alors, vous n’aurez pas besoin de craindre la punition de l’enfer, et Dieu se réjouira que vous soyez dans une relation d’amour avec lui pour l’éternité.
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